En 1994, l'association des Amis de l'Abbaye de Clausonne est créée. Saixois épris de leur histoire et amoureux du patrimoine s'y retrouvent pour tirer de l'oubli ces ruines qui conservent les traces de ses successives utilisations.
Aujourd'hui, les vestiges du chœur et de la nef, la porte des convers, et l'armarium donnant sur le cloître disparu témoignent de ce qui a été à l'origine un bâtiment d'une formidable beauté architecturale inspirée par l'art roman, dans le cadre somptueux du cirque de Clausonne.
Les travaux engagés depuis cette création ont eu pour but la préservation du bâti, puis sa mise en valeur.
Les écrits sur l'abbaye, détruits au XVI°siècle, restent peu nombreux. Malgré tout, les recherches effectuées au niveau des archives locales et régionales ont été et sont la base fondamentale de tout ce travail. L'archéologie nous permet, aujourd'hui de progresser dans la lecture de ce site.
L'association des Amis de l'Abbaye de Clausonne a souhaité faire de ce lieu, un terrain de découverte, d'apprentissage et de savoirs. Ainsi tous les travaux sont organisés sous forme de chantiers collectifs ou de stages. Des journées découvertes sont également accessibles pour les classes, les centres de loisirs, ou n'importe quel groupe. Ils sont ouverts à tous.
L'abbaye de Clausonne: un site chalaisien au coeur du Buech
Pour se mettre dans l'ambiance: quelques éléments importants de l'esprit général du XII° siècle…
A cette époque on attend le retour du Messie, on est persuadé de la proximité de "la fin du monde", du jugement dernier. La crainte de l'enfer à perpétuité est présente partout, et une grande ferveur religieuse, aussi bien chez les seigneurs que parmi le peuple, fait espérer la conquête du paradis.
Les hommes du XII° siècle vivent naturellement et simultanément dans le monde sensible et réel, et dans le monde symbolique et fabuleux suscité par leur foi. Tout le monde « entend des voix », remarque des signes qui sont attribués sans hésitation à la présence de leur Dieu. 250 ans plus tard, Jeanne d'Arc n'a pas eu le monopole de l'entretien oral avec le « Ciel » : cela fait partie de l'ordinaire de l'homme du Moyen-Âge…
Les moines de Clausonne sont des paysans : même si les revenus seigneuriaux leur permettent de vivre sans grande peur du lendemain, ce qui leur attirera nombre de recrues, ils connaissent les peines et le rythme des hommes de la campagne. Ils défrichent encore, coupent le bois nécessaire pour l'entretien des charpentes et du mobilier comme pour se chauffer, sèment, moissonnent, fauchent les pâturages, engrangent le foin, gardent les moutons, cultivent sans doute un peu de lin, jardinent, cueillent des plantes médicinales, ramassent les feuilles tombées des hêtres pour garnir leurs paillasses… Tout cela en silence, pour suivre la règle.
L'abbaye est un solide bâtiment qui peut servir de refuge en cas de besoin. Les nobles hésitent parfois à l'investir, par crainte du châtiment de Dieu. Grâce aux droits seigneuriaux, c'est également un lieu où l'on a toujours de quoi manger, attrait non négligeable pour le recrutement de moines, et surtout des frères convers.
Les travaux engagés depuis cette création ont eu pour but la préservation du bâti, puis sa mise en valeur.
Les écrits sur l'abbaye, détruits au XVI°siècle, restent peu nombreux. Malgré tout, les recherches effectuées au niveau des archives locales et régionales ont été et sont la base fondamentale de tout ce travail. L'archéologie nous permet, aujourd'hui de progresser dans la lecture de ce site.
L'association des Amis de l'Abbaye de Clausonne a souhaité faire de ce lieu, un terrain de découverte, d'apprentissage et de savoirs. Ainsi tous les travaux sont organisés sous forme de chantiers collectifs ou de stages. Des journées découvertes sont également accessibles pour les classes, les centres de loisirs, ou n'importe quel groupe. Ils sont ouverts à tous.
L'abbaye de Clausonne: un site chalaisien au coeur du Buech
Pour se mettre dans l'ambiance: quelques éléments importants de l'esprit général du XII° siècle…
A cette époque on attend le retour du Messie, on est persuadé de la proximité de "la fin du monde", du jugement dernier. La crainte de l'enfer à perpétuité est présente partout, et une grande ferveur religieuse, aussi bien chez les seigneurs que parmi le peuple, fait espérer la conquête du paradis.
Les hommes du XII° siècle vivent naturellement et simultanément dans le monde sensible et réel, et dans le monde symbolique et fabuleux suscité par leur foi. Tout le monde « entend des voix », remarque des signes qui sont attribués sans hésitation à la présence de leur Dieu. 250 ans plus tard, Jeanne d'Arc n'a pas eu le monopole de l'entretien oral avec le « Ciel » : cela fait partie de l'ordinaire de l'homme du Moyen-Âge…
Les moines de Clausonne sont des paysans : même si les revenus seigneuriaux leur permettent de vivre sans grande peur du lendemain, ce qui leur attirera nombre de recrues, ils connaissent les peines et le rythme des hommes de la campagne. Ils défrichent encore, coupent le bois nécessaire pour l'entretien des charpentes et du mobilier comme pour se chauffer, sèment, moissonnent, fauchent les pâturages, engrangent le foin, gardent les moutons, cultivent sans doute un peu de lin, jardinent, cueillent des plantes médicinales, ramassent les feuilles tombées des hêtres pour garnir leurs paillasses… Tout cela en silence, pour suivre la règle.
L'abbaye est un solide bâtiment qui peut servir de refuge en cas de besoin. Les nobles hésitent parfois à l'investir, par crainte du châtiment de Dieu. Grâce aux droits seigneuriaux, c'est également un lieu où l'on a toujours de quoi manger, attrait non négligeable pour le recrutement de moines, et surtout des frères convers.
Gratuit
Non
Toute l'année.