Le 28 janv.
→ Veynes
· Cinéma Les Variétés - Quai des Arts - 2 Avenue des Martyrs
Wojciech J. Has a remporté le prix du jury à Cannes en 1973 pour ce film.
Jozef rend visite à son père, en soin dans un étrange sanatorium à l'architecture gothique et comme à l'abandon.
Réservation conseillée au plus tard le 27 janvier
Pour commencer
Rendu célèbre par son Manuscrit trouvé à Saragosse, le polonais Wojciech J. Has remporte à Cannes en 1973 le prix du jury pour La Clepsydre, oeuvre inclassable.
Dans ce lieu hors du temps, le héros, Jozef, jeune homme, personnage banal qui n'est pas sans rappeler les héros kafkaïens, entame, entre rêve et réalité, une déambulation mentale dans une pluralité de mondes et de temporalités.
Allons plus loin
Jozef vient voir son père en traitement dans un sanatorium, mais l'établissement médical qu'il découvre est un vaste palais abandonné où le temps et l'espace sont comme pris dans un vertigineux tourbillon. Le Dr Gotard lui explique que le temps y a été comme retardé. Ne comprenant rien à ce discours, Jozef s'aventure dans la vaste demeure et voit apparaître son double.
Tourné en 1973, La Clepsydre est le dixième film de Wojciech J. Has, réalisateur polonais dont l'oeuvre au baroque flamboyant a été injustement éclipsée par les Wajda, Polanski (qui l'admirait particulièrement) et autre Skolimowski. Ce long-métrage unique, envoûtant et à la mise en scène aussi méticuleuse que théâtrale, adapte des nouvelles de Bruno Schulz, écrivain et artiste graphique polonais d'origine juive dont la prose baroque et onirique, réputée pourtant inadaptable au cinéma, se trouve magnifiquement mise en images par Wojciech J. Has.
Film d'un auteur à la maturité exigeante, La Clepsydre, considéré comme son chef- d'oeuvre, se décline comme un délirant voyage à travers le temps (un temps circulaire et plastique autorisant des allers-retours entre passé et présent), la vie et la mort, le cinéma et la littérature, la réalité et le rêve...
Le film, qui déboulonne l'idée même d'une chronologie narrative, se déploie en une arborescence d'histoires mêlant le sacré du judaïsme et l'histoire de la Pologne et de l'Europe. Dans ce magma temporel et spatial dont il est la porte d'entrée, le sanatorium s'apparente à un vaste grenier délabré, un immense palais dans lequel on se perd vite et qui révèle l'art de l'espace du cinéaste.
Sur des images magnifiques, on assiste à la déambulation d'un personnage kafkaïen à la recherche de son père, au milieu de décors d'une richesse inouïe, où le sublime côtoie la putréfaction, déambulation ou parcours initiatique mis en valeur par de savants mouvements de caméra qui ne sont pas sans rappeler les longs travellings oniriques de Tarkovski.
A mi-chemin entre la caméra contemplative de ce dernier et le cinéma baroque des Fellini, Bunuel ou, plus tard Terry Gilliam, Has offre un film unique qui fait l'effet d'un rêve éveillé. Sous des apparences de brics à brac ou de cabinets de curiosité, les décors regorgent de symboles qui semblent plus s'adresser, dans une déambulation labyrinthique privée de temps morts, à l'inconscient du spectateur qu'à sa raison.
Les mots du réalisateur
« Mon cinéma, ma narration cinématographique, est de nature visuelle, et son point de départ est toujours la littérature. Fonctionner avec le temps, par raccourcis temporels, par sauts dans le temps, avec ses branches latérales et ses différentes couches. Le domaine de la peinture est l'espace, le domaine de la littérature et du cinéma est le temps. Le jeu avec le temps met en branle l'imagination du spectateur […] »
L'Équipe de Ciné mon mardi d'après DVD Classik, Lebleu du miroir, Ciné Dwelle
Échanges après la projection
Réservez au plus tard le lundi 27 janvier.
Au delà, pas de confirmation possible.
Réservez à l'adresse suivante : cine.veynes@orange.fr
Mais vous pouvez aussi appeler le 04 92 58 15 27
aux heures d'ouverture du Quai des arts.
Rendu célèbre par son Manuscrit trouvé à Saragosse, le polonais Wojciech J. Has remporte à Cannes en 1973 le prix du jury pour La Clepsydre, oeuvre inclassable.
Dans ce lieu hors du temps, le héros, Jozef, jeune homme, personnage banal qui n'est pas sans rappeler les héros kafkaïens, entame, entre rêve et réalité, une déambulation mentale dans une pluralité de mondes et de temporalités.
Allons plus loin
Jozef vient voir son père en traitement dans un sanatorium, mais l'établissement médical qu'il découvre est un vaste palais abandonné où le temps et l'espace sont comme pris dans un vertigineux tourbillon. Le Dr Gotard lui explique que le temps y a été comme retardé. Ne comprenant rien à ce discours, Jozef s'aventure dans la vaste demeure et voit apparaître son double.
Tourné en 1973, La Clepsydre est le dixième film de Wojciech J. Has, réalisateur polonais dont l'oeuvre au baroque flamboyant a été injustement éclipsée par les Wajda, Polanski (qui l'admirait particulièrement) et autre Skolimowski. Ce long-métrage unique, envoûtant et à la mise en scène aussi méticuleuse que théâtrale, adapte des nouvelles de Bruno Schulz, écrivain et artiste graphique polonais d'origine juive dont la prose baroque et onirique, réputée pourtant inadaptable au cinéma, se trouve magnifiquement mise en images par Wojciech J. Has.
Film d'un auteur à la maturité exigeante, La Clepsydre, considéré comme son chef- d'oeuvre, se décline comme un délirant voyage à travers le temps (un temps circulaire et plastique autorisant des allers-retours entre passé et présent), la vie et la mort, le cinéma et la littérature, la réalité et le rêve...
Le film, qui déboulonne l'idée même d'une chronologie narrative, se déploie en une arborescence d'histoires mêlant le sacré du judaïsme et l'histoire de la Pologne et de l'Europe. Dans ce magma temporel et spatial dont il est la porte d'entrée, le sanatorium s'apparente à un vaste grenier délabré, un immense palais dans lequel on se perd vite et qui révèle l'art de l'espace du cinéaste.
Sur des images magnifiques, on assiste à la déambulation d'un personnage kafkaïen à la recherche de son père, au milieu de décors d'une richesse inouïe, où le sublime côtoie la putréfaction, déambulation ou parcours initiatique mis en valeur par de savants mouvements de caméra qui ne sont pas sans rappeler les longs travellings oniriques de Tarkovski.
A mi-chemin entre la caméra contemplative de ce dernier et le cinéma baroque des Fellini, Bunuel ou, plus tard Terry Gilliam, Has offre un film unique qui fait l'effet d'un rêve éveillé. Sous des apparences de brics à brac ou de cabinets de curiosité, les décors regorgent de symboles qui semblent plus s'adresser, dans une déambulation labyrinthique privée de temps morts, à l'inconscient du spectateur qu'à sa raison.
Les mots du réalisateur
« Mon cinéma, ma narration cinématographique, est de nature visuelle, et son point de départ est toujours la littérature. Fonctionner avec le temps, par raccourcis temporels, par sauts dans le temps, avec ses branches latérales et ses différentes couches. Le domaine de la peinture est l'espace, le domaine de la littérature et du cinéma est le temps. Le jeu avec le temps met en branle l'imagination du spectateur […] »
L'Équipe de Ciné mon mardi d'après DVD Classik, Lebleu du miroir, Ciné Dwelle
Échanges après la projection
Réservez au plus tard le lundi 27 janvier.
Au delà, pas de confirmation possible.
Réservez à l'adresse suivante : cine.veynes@orange.fr
Mais vous pouvez aussi appeler le 04 92 58 15 27
aux heures d'ouverture du Quai des arts.
Plein tarif : 5,50€
Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €.
Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €.
Modes Paiement
Chèque, EspècesGratuit
NonComplement
Plein tarif : 5,50€Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €
Mardi 28 janvier 2025 à 20h30.